+ INTEROPÉRABLE, +DURABLE : les systèmes et équipements LON (2/2)
13 septembre 2021+ INTEROPERABLE : les profils fonctionnels standardisés LON
11 octobre 2021À l’heure de l’entrée en vigueur des décrets BACS et Tertiaire, la question du contrôle et de la réduction énergétique des bâtiments revient sur le devant de la scène.
Pour guider les décideurs vers les leviers qui leur permettront de réaliser des économies d’énergie, il est primordial de se poser la bonne question, à savoir : où est-il pertinent de faire des économies ? Que dois-je faire sur mon installation pour vraiment réduire ma consommation globale ?
Le mode veille… mais pas seulement
La majeure partie des grands ensembles tertiaires est inoccupé la nuit, les weekends, les jours fériés. Le mode veille est donc naturellement la première piste à explorer puisqu’il représente 70 % du temps du bâtiment. La GTB apporte toute sa pertinence en passant la CVC, l’éclairage et les stores en mode veille ou inactif afin d’économiser l’énergie.
Cependant, c’est oublier que le mode actif propose aussi des leviers d’économies d’énergie non négligeables en LON, pour peu que l’on sache dimensionner intelligemment l’infrastructure aux besoins du terrain.
Stop aux infrastructures surdimensionnées
La GTB ne nécessite pas l’utilisation de produits à 100Mb/s ou même 10 Mb/s car elle n’utiliserait alors qu’1 à 5% de la bande passante totale.
Pour répondre aux contraintes réglementaires en matière d’économies d’énergie, il n’est pas souhaitable de surdimensionner l’infrastructure aux besoins, pour des raisons évidentes de consommation énergétique.
L’article « Réduire la consommation des applications IP grâce à l’écosystème LonMark IoT » du LonNews #13 (pages 16 et 17 à retrouver sur ce lien http://lonmark.fr/wp/lonnews-magazine-13-dec-2020/) pointait déjà la problématique du surdimensionnement de l’infrastructure avec un exemple simple : de la même manière qu’un avion transportant une baguette de pain d’un point A à un point B, un vélo qui fera le même trajet, consommera moins d’énergie et apportera tout aussi bien la baguette à destination. Alors pourquoi faire passer des trames de 100Mb/s sur de l’Ethernet/IP ? Cela revient à utiliser 0,000168% de sa capacité, c’est inepte !
Des produits LON moins gourmands en énergie
En effet, si l’arête principale du bâtiment doit impérativement être sur Ethernet/IP, la paire torsadée TP/FT10 est bien plus adaptée que l’Ethernet/IP pour transporter les trames des régulateurs terminaux.
Si l’on prend un exemple simple de dispositif en LON ou KNX : un chip LON consomme 1,5W ; le transmetteur TP/FT10 consomme 0,004W. En BACnet/IP Ethernet le CPU consomme 3 à 5W et chaque point de connexion Ethernet consomme 0,4W (il faut 2 connecteurs RJ45 par produit pour les mettre en anneau). Les produits d’infrastructure tels que les routeurs consomment plus que les automates terminaux. Pour un routeur LON 4 ports (6W), il est possible de mettre 200 produits ce qui ramène la consommation par terminal à 0,003W. Sur un switch Ethernet qui consomme 12W, on peut mettre jusqu’à 80 produits Ethernet, soit une consommation énergétique de 0,15W par produit.
D’autre part, plus on a d’octets à transporter, plus la consommation augmente, là aussi pour une information récupérée, LON n’utilisera que 20 octets contre 150 octets pour le BACnet.
Les produits périphériques
En complément, il existe une multitude de produits qui permet de réduire la facture énergétique.
Les périphériques tels que les actionneurs de vannes en sont le bon exemple : un actionneur de vanne thermique classique consomme 1W, comme il en faut un pour le froid et un pour le chaud, l’installation consomme 2W. Certains autres actionneurs sont motorisés et consomment jusqu’à 10 fois moins en mode veille. D’autres régulateurs coupent l’alimentation des vannes chaudes en été et des vannes froides en hiver de sorte que l’installation ne consomme plus que respectivement 1W ou 0,1W tout au long de l’année.
Autre exemple de levier d’efficacité énergétique avec la gradation de la lumière : en utilisant le protocole DALI et en passant d’un éclairage fluorescent à un éclairage LED, l’économie d’énergie réalisée est de l’ordre de 15%.
Dernier exemple avec le métier du store qui permet de très fortes économies en été et en hiver en installant simplement des stores extérieurs puisque’1m² de vitrage représente un apport de 1kW en été.
Il est évident que c’est en utilisant le meilleur de chaque fabricant et en combinant leurs produits sans contrainte grâce à la certification LonMark, que les GTB LON répondent déjà depuis plus de 20 ans aux décret BACS et peuvent être améliorées en suivant le décret Tertiaire qui impose la mesure et le contrôle des installations pour l’efficacité énergétique des bâtiments.